Etienne Kern rend, ici, hommage à un homme au destin surprenant : Franz Reichelt. Tailleur pour dames à Paris, Franz Reichelt avait un rêve : confectionner un parachute performant aux prémices de l’histoire de l’aviation. Malgré des premiers essais négatifs, l’inventeur loufoque saute du premier étage de la tour Eiffel, un matin de février 1912, pour tenter de valider son prototype. C’est en visionnant les images de cet incroyable saut dans le vide qu’Etienne Kern a décidé d’écrire ce joli roman qui offre une palette d’émotions ; angoisse, peur et espoir. Au fil de son écriture, le passé vient le hanter : la mort d’un grand-père et d’une amie, tombés dans le vide. Ces personnages, Etienne Kern les baptise : « Les envolés ». Ce roman poétique a été très justement récompensé par le Goncourt du premier roman, un envol poétique et passionné. Excellent moment de lecture.