Brooklyn-C. Toibin

 brooklyn.jpg

Colm Toibin se glisse avec justesse dans la peau d’un personnage féminin. L’histoire d’Eillis, une irlandaise immigrée aux Etats-Unis dans les années 50, qui se retrouve face à ses peurs, ses doutes et ses désirs. Le style de cet auteur nous évoque les films en noirs et blancs de cette époque.Tout y est décrit consciencieusement presque religieusement. Très belle écriture et bon suspens. Bon moment de lecture. Sélection « Madame Figaro » Grand Prix de l’héroïne 2011.

 

Quatre jours en Mars-J.C Grondahl

Roman multiculturel qui décrit en strates familiales, la vie de trois femmes, trois générations. J.C Grondahl se glisse parfaitement dans la peau de ses trois personnages féminins. Roman moderne, stylé et accaparent. Cet écrivain danois nous dresse le portrait de la société entre cultures scandinave et italienne. Très bon moment de lecture. Sélection « Madame Figaro » Grand Prix de l’héroïne 2011.

 

L’Alchimiste-P. Coelho

L’Alchimiste

 

 

 

 

Livre clé, incontournable. L’histoire de Santiago, un jeune berger andalou qui est à la recherche de sa légende personnelle. Il partira à la recherche d’un trésor, vers les pyramides, et rencontrer un tas de personnages dont l’alchimiste qui le guidera dans sa quête. Un livre à offrir ou à lire dans des moments de doutes ou de remise en question.

Photo-Photo-M. Nimier

Photo-Photo Marie Nimier

Un roman français tellement original qu’on lui donne une chance de nous étonner. Pourtant, la lectrice hésite parfois à laisser tomber ce roman qui, grâce à certains passages, surprend. A travers ses écrits, Marie Nimier est un auteur attachant. Elle dresse un portrait flatteur de Karl Lagerfeld. Elle dompte ses mots et ses pensées dans un joyeux pêle-mêle. Moment de lecture atypique. Sélection « Madame Figaro » Grand Prix de l’héroïne 2011.

La couleur des sentiments-K. Stockett

La couleur des sentiments

Roman américain coup de coeur, Grand Prix 2011 du roman, « Elle » magazine France. L’histoire de nounous noires qui élèvent les enfants des « Blancs » du Mississippi dans les années 1960. Une jeune bourgeoise blanche va rassembler les témoignages de toutes ces petites mains, dans l’espoir de changer leurs conditions de travail dans un contexte de lois raciales strictes. Malgré la peur, ces femmes vont se rassembler et témoigner dans un livre en se liant d’amitié. Kathryn Stockett nous peint, avec beaucoup de style, une fresque émouvante de cette Amérique si particulière. Roman féminin par excellence. Excellent livre pour grande escapade.

Prodigieuses créatures-T. Chevalier

prodigieuses_cr_atures

Voilà un livre dont le sujet, a priori, n’est pas des plus captivants. Et pourtant, ce roman à deux voix se lit avec délectation. Les prodigieuses créatures sont les fossiles que deux femmes vont ramasser, ensemble, sur les plages de Lyme Regis, dans les années 1810. Leurs convictions vont se heurter aux certitudes de la communauté scientifique de l’époque. Tracy Chevalier nous raconte avec minutie cette histoire hors du commun, en partie véridique; ces destins de femmes qui évoluent dans un contexte très particulier. Excellent moment de lecture.

Paris-Brest-T. Viel

 Paris-Brest 

 

 

 

 

 

Tangy Viel nous embarque complètement dans son roman familial, dans un style qui n’appartient qu’à lui. La lectrice l’accompagne dans ce texte simple, plein d’humour et de cynisme avec une petite pointe de suspens. Ses longues phrases, truffées de détails, s’étirent de page en page. Le fondu des dialogues à travers le texte, ajouté au style littéraire, donnent rapidement l’impression d’entendre le narrateur nous conter son histoire oralement. Grâce à ce rythme particulier Tangy Viel parvient à laisser la lectrice haletante à la fin de chaque chapitre. Une certaine familiarité avec les personnages et les situations renforce le processus d’identification. Ses hilarantes métaphores et l’imbroglio de quelques scènes nous font passer un bon moment de lecture. Il est question d’argent et de famille qui pèsent de tout leur poids. Le cercle familial comme cercle infernal. L’image même de ce gâteau circulaire est renforcée par ces voyages dans le temps de Brest à Paris puis Paris-Brest. L’excellent choix du titre apporte également une délicieuse note à ce roman très réussi. Sélection Grand Prix des lectrices du « Elle » 2010, roman.

Ce que je sais de Vera candida-V. Ovaldé

Ce que je sais de Vera Candida

 

 

 

 

 

Véronique Ovaldé réussit à nous faire voyager à travers les pages et les paysages exotiques de Vatapuna. Nos cinq sens en éveil, la lecture de ce roman est particulièrement exquise. La lectrice est littéralement transposée par le style poétique de l’auteur. Véronique Ovaldé fredonne une douce mélodie, une histoire transgénérationnelle. Cette histoire féminine touche essentiellement par son caractère universel, une histoire de mère pour « les siècles des siècles ». La lectrice se laisse bercer par cette mélancolie tropicale et suit consciencieusement le travail d’affranchissement de Véra Candida. L’auteur en utilisant son lexique ludique et humoristique, touche la corde sensible de la lectrice : celle de l’enfance, de l’amour, de la mort et des souvenirs. Ce livre est un monde de femmes à lui tout seul, là où la part féminine prédomine. Même si le récit est souvent glauque et triste, aucun ennui ne vient perturber la lecture. Très belles métaphores de l’auteur qui s’adresse à la lectrice dans son langage intime. Nombreux rebondissements qui rythment la lecture à travers une dimension végétale, animale et minérale. Chaque chapitre, et son titre, est une découverte. « Du Nord, du Sud au Sud du Nord », l’atmosphère qui se dégage de ce merveilleux livre nous fait vivre une expérience unique. Livre coup de cœur. Une auteur profondément humaine. Prix Renaudot des lycéens 2009. Grand Prix des lectrices du « Elle » 2010, Roman.

Le rêve d’Amanda Ruth-M. Richmond

Le rêve d’Amanda Ruth était d’aller en Chine à la recherche de ses racines. Son meurtre a réduit ce rêve à néant. Jenny, son ex petite amie, homosexuelle, va entreprendre le voyage, 14 ans plus tard afin d’y répandre ses cendres. Mais son mariage hétéro bat de l’aile et le couple va vivre d’autres expériences au cours de ce pèlerinage. M. Richmond peint le portrait d’une Chine, à la fois, ancestrale et moderne avec en toile de fond le site des trois gorges. Style américain dans le fond et sur la forme. Suspens moyen. Sélection « Madame Figaro » Grand Prix de l’héroïne 2011.

La vie est brève et le désir sans fin. P. Lapeyre

 

Livre sur l’attente, la perte, la désintégration du couple, l’argent, la famille, la vieillesse, le mensonge, la maladie…Patrick Lapeyre arrive à se glisser, avec succès, dans la peau de chacun de ses personnages. Roman très français, très actuel, bilingue. Ce n’est pas un roman réjouissant mais clairvoyant et plein d’émotions. Bon moment de lecture. Sélection « Madame Figaro » Grand Prix de l’héroïne 2011. Prix Femina 2010.

La guerre amoureuse. J-M. Rouart

 

La guerre amoureuse

Ce maître des mots nous raconte avec délicatesse une histoire d’amour, de jalousie et de mensonges. Le style est impeccable et le roman passionnant. Helena mène par le bout du nez notre narrateur tout comme Jean-Marie Rouart nous tient par son histoire captivante, jamais vulgaire. De Paris à la Finlande en passant furtivement par Venise, le narrateur passe d’un amour fou à une jalousie maladive et une souffrance lancinante. La guerre amoureuse a bien lieu pour notre bonheur de lectrice. Très bon moment de lecture. Sélection « Madame Figaro » Grand Prix de l’héroïne 2011.

La Casati-C. de Peretti

La Casati

Roman coup de coeur. Camille de Perreti tient son sujet et façonne ce roman avec brio. Captivant parallèle de muses déchues entre la narratrice et la Casati. L’opulence, le faste, la fortune de cette aristocrate dans les années 1920 éblouissent la lectrice qui assiste impuissante à l’inéluctable décadence de la marquise italienne. Grâce à la profusion de détails, la lectrice touche du doigt l’excentricité, la bizarrerie de cette muse loufoque et voyageuse. Camille de Peretti brode son roman avec autant d’éclat que celui des lustres du Palazzo dei Leoni. Entre les mots et les gondoles « amore mio », la Villa Amalia et la grandeur du Palais Rose, la lectrice entrevoit le boa préféré de son héroïne glissant du sol marbré de l’hôtel Paradisio jusqu’au Ritz. Il était une fois une grande tragédienne italienne et ses amours dérisoires. Une femme qui, d’après la légende, fut la plus représentée dans l’Art après Cléopâtre et la Vierge Marie. Il était une fois une femme qui avait tout et qui se retrouve avec rien. Il était une fois un excellent moment de lecture.

Chevalier de l’ordre du mérite. S. Testud

 

Chevalier de l'ordre du mérite

 

 

 

 

 

 

 

 

Roman très français, pétillant, léger…Sylvie Testud a un humour contagieux. Elle trace le quotidien d’une trentenaire en couple, une maniaque cherchant à tout contrôler et qui n’y arrivera pas. C’est un livre qui fait du bien et que l’on visualise facilement à travers les mots. A emporter en escapade. Sélection « Madame Figaro » Grand Prix de l’héroïne 2011.