Quelque chose à te dire. C. Fives

Quelque chose à te dire par Fives

Intriguée par le commentaire élogieux de ma compatriote Amélie Nothomb, qui compare le roman de Carole Fives au chef d’œuvre « Rebecca », j’ai donc lu « Quelque chose à te dire » . Voici le pitch : Elsa est une auteure modeste qui admire la regrettée Béatrice Blandy, une écrivaine française à succès, décédée d’un cancer foudroyant. Suite à une parution où Elsa cite l’écrivaine, la jeune femme reçoit une invitation du mari de Béatrice Blandy. Rapidement, ils entament une relation amoureuse. Un jour, dans l’appartement du veuf, Elsa trouve un manuscrit non achevé de Béatrice Blandy. Peu à peu, la jeune femme va se glisser dans la vie de la femme de lettres en tentant de prendre sa place et sa plume. Mais jusqu’où ? Cette fiction courte et légère est malheureusement sans profondeur, à l’image des personnages. Tout est prévisible même si la fin réserve une petite surprise.

La position de la cuillère. D. Levy

La Position de la cuillère et autres bonheurs impertinents par Levy

Après avoir lu le roman « Hot Milk », j’ai voulu en savoir plus à propos de Deborah Levy. Dans ce livre autobiographique, la lectrice découvre l’intimité de l’auteure et dramaturge britannique. En ouvrant les portes de sa bibliothèque personnelle, Deborah Levy nous livre des états d’âme, des anecdotes et ses préférences artistiques : Marguerite Duras, Simone de Beauvoir, Lee Miller…Toutefois, ce livre s’adresse aux lecteurs et lectrices assidus qui découvriront peut-être des artistes comme Paula Rego. Au fil des réflexions, chacun, chacune, y trouvera à boire et à manger. D’ailleurs « Des citrons à ma table » est une jolie anecdote à la fois intime et touchante. Il n’y a pas de cohérence entre les textes, juste un amour de l’art exprimé avec intelligence. Bon moment de lecture.  

La fileuse de verre. T. Chevalier

La Fileuse de verre par Chevalier

Tracy Chevalier est l’auteure anglo-américaine de best-sellers dont « La jeune fille à la perle » , « Prodigieuses créatures » ou « La dernière fugitive » . Excellant dans l’art du détail, l’écrivaine décrit magnifiquement le destin d’héroïnes issues d’univers singuliers. A la manière d’un caméléon, Tracy Chevalier se focalise sur un sujet pour en prendre la couleur et construire son roman. La lectrice a aimé ces grands moments de lecture. D’un autre côté, son style peut lasser au fil d’une fiction dépourvue de grands frissons. Le roman débute à la Renaissance, en Italie. Orsola Rosso est la fille d’un maestro verrier, installé sur l’île de Murano. Condamnée aux tâches ménagères, Orsola va pourtant réussir à bousculer les traditions en reprenant, peu à peu, les rennes de l’atelier familial. Tracy Chevalier fait voyager en nous invitant à faire des bonds dans le temps. Sur cinq siècles, la lectrice suit le destin singulier d’Orsola, de l’industrie du verre et de la Sérénissime : Venise. Les personnages du roman font face aux pandémies, aux guerres, aux amours et aux deuils en croisant quelques personnages historiques. Un long voyage dans le temps ; une émancipation de femme. Bon moment de lecture.