Archie. A. Cardyn

Archie par Cardyn

Ce petit roman plaira aux lecteurs et lectrices les plus sensibles car il y est question de résilience. Notre narrateur s’appelle Archie, un garçon né d’une mère toxicomane et d’un père absent. Placé en institution, Archie écrit des poèmes à sa mère et cherche à la revoir au moment de l’adolescence. Assoiffé de liberté, Archie va ensuite faire sa valise et quitter l’institution pour marcher sur le sentier des douaniers en Bretagne. Après des centaines de kilomètres, il espère rejoindre une école démocratique ; un pas vers sa liberté. Mais au moment de sa naissance, une sage-femme nommée Madeleine avait veillé sur son berceau. Tout en marchant sur le sentier face à la mer, Archie découvre les carnets de Madeleine ; ses confidences et ses secrets. La plume d’Alia Cardyn est à la fois poétique et émouvante. En nous racontant l’histoire d’Archie, cette auteure belge déploie une palette d’émotions dont certaines touchent au cœur. Bon moment de lecture.

Long week-end. J. Maynard

Résultat d’image pour Long weekend Joyce Maynard. Taille: 119 x 185. Source: www.amazon.fr

Joyce Maynard est une auteure américaine à succès. La lecture de son best-seller « Là où vivaient les gens heureux » ne m’avait pas fait grand effet. Sur les conseils d’une amie, j’ai ensuite acheté un autre roman de la même auteure : « Long week-end ». Cette fois, nous sommes sur la côte Est des Etats-Unis ; l’été 87. A quelques jours de la rentrée scolaire, un garçon et sa mère font des courses. L’adolescent est le narrateur du roman et se prénomme Henry. Dans un rayon de supermarché, Henry rencontre Frank qui lui demande de l’aide car il est blessé. En réalité, Frank vient de s’évader de prison et il va passer le long week-end du Labor Day chez Henry qui habite avec sa mère, Adèle. Joyce Maynard a eu la bonne idée d’écrire cette fiction du point de vue d’Henry car cela procure une certaine fraicheur au roman. Pour notre plaisir de lecture, l’adolescent de treize ans livre ses sentiments et toutes ses émotions. Il aborde plusieurs thèmes dont le divorce de ses parents, ses premiers émois et son amour pour Adèle, cette mère fragile et instable. Pendant six jours, Frank, Henry et Adèle vont vivre un singulier huis clos ; une expérience inoubliable. Excellent moment de lecture.

Le mystère de la femme sans tête. M. Leroy

Le Mystère de la femme sans tête par Leroy

Voici une fiction perturbante. L’auteure belge, Myriam Leroy, retrace la terrible histoire de Marina Chafroff, une femme russe qui vivait en Belgique pendant la Seconde Guerre mondiale. C’est en se promenant au cimetière d’Ixelles que l’auteure découvre la tombe d’une jeune femme. Lorsqu’elle se penche sur la pierre de granit sombre, c’est le mot « décapitée » qui la bouleverse totalement. Sur internet, le visage lumineux de cette « femme sans tête » lui apparaît. Obsédée par Marina, l’auteure décide alors de retracer sa vie pour mieux comprendre son terrible destin ; Marina s’est dénoncée suite à un attentat rue Marnix, en 1941. Dès le début de son enquête, Myriam Leroy bute sur le doute : comment une si petite femme a t-elle pu attaquer un soldat nazi ? « Le mystère de la femme sans tête » plane tout au long de la lecture. Ce livre a pourtant le mérite de nous rappeler une histoire oubliée, celle d’une femme qui s’est sacrifiée pendant la guerre, à Bruxelles. D’après la lectrice, Myriam Leroy va trop loin lorsqu’elle nous parle de la famille toute entière de Marina. De plus, les allers-retours dans le temps pèsent au cours de la lecture. Finalement, même si le sujet chamboule la lectrice, la fiction est loin de convaincre.