Vous pratiquez le yoga? Comme vous le savez, cette discipline apaise le mental en unissant le corps, le souffle et l’esprit. Mais pourquoi ne pas aller plus loin, dans votre pratique, pour mieux goûter la vie? Garlone Bardel s’est inspirée de textes anciens avant de publier ce livre aux 108 recettes basées sur les principes de l’alimentation yogique, une nourriture riche en prana (l’énergie vitale). Loin des modes fantaisistes, l’auteure allie nos habitudes occidentales, le yoga et l’Ayurvéda pour nous inciter à consommer des ingrédients sattviques : fruits biologiques, légumes biologiques, lait, beurre, céréales, légumineuses, oléagineux, miel, eau, tisane…En collaboration avec une naturopathe, Garlone Bardel envisage des perspectives respectueuses de notre planète : acheter différemment, privilégier les circuits courts et le végétarisme en mangeant local et sain. De l’aube au crépuscule, diverses pratiques de yoga sont présentées avec des recettes faciles, sans viande ni poisson, pour nous offrir de nouvelles opportunités culinaires. Délicieux moment de lecture.
Archives mensuelles : mai 2018
L’enfant perdue. E. Ferrante
Le dernier livre de la saga d’Elena Ferrante est, à mon humble avis, le meilleur. Nous retrouvons Elena et Lila, à la fin des années 70, dans le sud de l’Italie. Elena, la narratrice, vit sa passion pour Nino. Séparée de Pietro, elle déménage à Naples avec ses deux filles où elle poursuit son travail d’écriture. De son côté, Lila monte une société informatique avec Enzo, son compagnon. La vie réunit, finalement, les deux amies dans le quartier de leur enfance. La lectrice se laisse, à nouveau, embarquer dans cette fiction féminine passionnante avec l’histoire politique italienne en toile de fond. Grâce à son style volcanique, sa justesse et son imagination débordante, Elena Ferrante captive au fil des pages. Les deux napolitaines s’aiment, s’entraident, se déchirent, se détestent…pour, progressivement, instaurer un doute chez la lectrice. Le prisme à travers lequel Elena raconte Lila, tout au long de la saga, dévoile une faiblesse : sa jalousie, sa haine, sa crainte et son manque d’assurance, face à son amie, font douter du réel prodige de cette amitié. Toutefois, je vous conseille d’embarquer cette saga dans vos valises, cet été ! Excellent moment de lecture.
Celle qui fuit et celle qui reste. E. Ferrante
Le troisième volume de la saga italienne « L’amie prodigieuse » n’est pas aussi passionnant que les deux livres précédents car il y est surtout question du contexte politique de l’Italie, au début des années 70, d’attentats terroristes et de lutte prolétarienne. Même si beaucoup de critiques saluent la capacité d’Elena Ferrante à mêler l’histoire d’un pays à l’histoire intime, il faut bien avouer que c’est principalement l’intimité des deux amies qui nous intéresse. Nous retrouvons, donc, Elena à la fin de ses brillantes études à Pise. La jeune femme publie son premier roman, inspiré de ses amours de jeunesse, et se prépare à épouser Pietro, un universitaire. De son côté, Lila, jeune maman séparée de Stefano et de Nino, travaille dans une usine de salaison où elle subit du harcèlement. Enzo décide de la prendre sous son aile avec son fils Gennaro. A trois, ils vivent dans un logement médiocre d’un quartier sale et violent de Naples. Elena et Lila se téléphonent sporadiquement mais elles ne se comprennent plus. Secrètement, Elena souhaite parfois la mort de Lila, incapable de surmonter « le vide de sa dérobade ». Même si le roman passionne moins, il n’est pas question d’ennui car rien n’est figé dans cette fiction, à l’image d’une amitié prodigieuse. Tout au long de la lecture, la lectrice s’interroge sur l’identité de celui ou celle qui se cache derrière le pseudonyme d’Elena Ferrante. L’auteure restitue parfaitement un panel d’émotions typiquement féminines liées à la maternité, à la soif de liberté et d’indépendance ou à la passion amoureuse. Elle écrit sans détour, sans concession et dans un langage cru et familier. La justesse des sentiments et des émotions, le style romanesque et l’incroyable diversité des personnages représentent les forces de ce roman addictif. Le mystère Ferrante continue de fasciner autant que sa saga. Bon moment de lecture.