Après un voyage en Indonésie et une visite mémorable du temple de Borobudur, ce livre s’imposait.Olivier Germain-Thomas est, avant tout, un voyageur qui nous confie ses impressions. Rédigé comme un journal de bord, nous l’accompagnons à Java, Bali et en Asie avant de rentrer en France. De manière générale, Olivier Germain-Thomas se pose beaucoup de questions lorsqu’il mange le vent (marcher en Indonésien). Au hasard de son voyage, l’auteur s’égare parfois dans des considérations philosophiques un peu rébarbatives et ennuyeuses qui ont pourtant le mérite de questionner. Quelques rencontres féminines, éveillant le thème du désir, ponctuent le récit: la mystérieuse Lady B., Samira la prostituée, Kaliji ou Keiko la japonaise. Le thème de la religion est soulevé à de nombreuses reprises lors de ses rencontres avec un moine bouddhiste, un traditionaliste musulman ou un savant déjanté. Finalement, l’intérêt de ce livre repose sur le cheminement de l’auteur à travers l’Indonésie mais aussi à travers les nombreuses questions qu’il soulève. Et comme le disait si justement Montaigne: « Faire des voyages me semble un exercice profitable. L’esprit y a une activité continuelle pour remarquer les choses inconnues et nouvelles, et je ne connais pas de meilleure école pour former la vie que de mettre sans cesse devant nos yeux la diversité de tant d’autres vies, opinions et usages. » Moment de lecture spirituel.
Manger le vent à Borobudur. O. Germain-Thomas
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