Rien de personnel. A. Colombier Hochberg

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Agathe Colombier Hochberg aborde la question de la défaillance maternelle dans un petit roman qui manque singulièrement de profondeur. Elsa, son personnage principal, est historienne et biographe. Elle décide d’écrire la biographie d’une actrice française célèbre qui est, en fait, sa mère biologique. Elevée par son père, Elsa n’a plus eu de contact avec sa mère depuis son dixième anniversaire. L’enquête menée par Elsa, afin de retracer l’histoire de sa famille maternelle russe, est le point fort du roman. Malheureusement, tout ce qui concerne Elsa et sa fille Louise (en ado tyrannique et menteuse) parasite la lecture. Des thèmes essentiels comme ceux de l’identité, de la difficulté d’être mère, de l’abandon, du secret… sont effleurés. Cette fiction simple, au ton léger, comporte trop de généralités et procure à la lectrice un sentiment de frustration.

Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur. H. Lee

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Pour pouvoir découvrir, plus tard, le nouveau roman d’Harper Lee  « Va et poste une sentinelle » , il faut impérativement (re)lire « Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur » , Prix Pullitzer 1961. Plus de cinquante ans séparent ces deux romans de littérature américaine. Vendu à près de quarante millions d’exemplaires, ce roman initiatique est devenu culte. Nous découvrons Scout, une jeune fille blanche de neuf ans, qui raconte son enfance dans la ville de Maycomb, en Alabama dans les années 30, au moment de la Grande Dépression. Harper Lee nous parle d’enfance avec humour et tendresse mais dresse également le portrait d’une société américaine raciste du sud des Etats-Unis. Le père de Scout, Atticus Finch, est un avocat intègre, commis d’office pour défendre un homme noir lors de son procès. Ce dernier est accusé d’avoir violé une femme blanche. A travers le regard de Scout, nous découvrons le fonctionnement d’une société et la lutte des afro-américains pour les droits civiques. Un thème éminement actuel. Ce très bon roman est construit autour de la métaphore de l’oiseau moqueur, un oiseau symbolique dans la littérature américaine.

Le livre des Baltimore. J. Dicker

Le Livre des Baltimore, de Joël Dicker

Après l’énorme succès de son roman « La vérité sur l’affaire Harry Quebert » , Joël Dicker publie un autre page-turner. La lectrice retrouve le personnage de Marcus Goldman, l’écrivain d’une famille américaine, entre New York et Montclair. Le thriller se construit autour d’un « drame » familial dont les éléments sont livrés, minutieusement, au fil des pages. Marcus retrouve son grand amour de jeunesse, Alexandra Neville, devenue chanteuse populaire. Suite à un malentendu, lié au fameux « drame » , il avait brusquement quitté Alexandra. Notre narrateur revient sur sa jeunesse, pour expliquer les faits, entouré de ses deux cousins adorés: Woody et Hillel. La fiction balance entre passé et présent. Marcus retrace sa fascination pour ses cousins issus d’une famille riche de Baltimore…Joël Dicker réussit, à nouveau, à nous embarquer dans une fiction palpitante malgré certaines longueurs et clichés. La fiction sonne juste mais manque parfois de profondeur.  Une saga familiale sur la fragilité du destin, la finance, le succès, la jalousie, la fraternité, l’amour…« Les livres sont plus forts que la vie ». Bon moment de lecture.