Si vous aussi vous connaissez une fille qui s’appelle Armance, offrez-lui le premier roman de Stendhal (1827), peu connu du grand public. Stendhal situe son roman en France, à l’époque de la Restauration. Un aristocrate, Octave de Malivert, est amoureux de sa jeune et tendre cousine : Armance de Zohiloff. L’amour est-il réciproque ? Oui mais malheureux. Octave se refuse à aimer Armance pour une raison secrète. À la suite d’un accident, il souffrirait d’un mal mystérieux. Dans un élan d’amour, les deux tourtereaux se tournent autour sans jamais réussir à atteindre leur bonheur. Héros romantique et mélancolique, Octave est incapable de se satisfaire. Naïve, Armance ne vit que pour ce bel amour et subit les humeurs de son cousin dans la souffrance. André Gide a dit à propos du roman : « De tous les livres de Stendhal, je tiens celui-ci pour le plus délicat et le plus joliment écrit. » La lectrice ne partage pas l’avis de Gide car l’impossibilité d’aimer exaspère tout au long de ce récit énigmatique.