Le Censeur. A. Tremblay

Le censeur

Dans la grande famille de la francophonie, voici un roman québécois qui interpelle la lectrice. En 2019, cinq mille livres ont été détruits par le conseil scolaire catholique de l’Ontario, au Canada. Face à ce type d’autodafé, et certains processus du système de l’édition, Alexandre Tremblay se rebiffe et défend sa liberté de pensée. Au fil des pages, la lectrice suit le parcours d’un jeune diplômé, sans estime pour lui-même, qui accède au marché du travail. Afin de s’intégrer socialement, le jeune homme renonce à ses convictions, renie son idole (Houellebecq) et entre au Ministère de l’Education du Québec comme « réviseurices-correcteurices ». En effet, avant de pouvoir diffuser des publications dans le système scolaire québécois, François-Xavier a la lourde tâche de relire et de censurer certaines formulations dans une optique inclusive ; la reconstruction d’un imaginaire collectif inoffensif. Mais jusqu’où se conformera t-il ? Grâce à son style empreint d’humour et de cynisme, Alexandre Tremblay dénonce astucieusement les dérives totalitaires du wokisme. Moment de lecture nécessaire.

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