Directeur de recherche à l’Inserm, Michel Le Van Quyen a déjà publié des ouvrages qui traitent du cerveau. Le neuroscientifique s’interroge, ici, à propos de l’impact de la nature et de sa beauté sur le fonctionnement de notre cerveau. En effet, l’auteur démontre à quel point nous avons besoin de la beauté du monde, au sein d’environnements naturels différents, pour bénéficier d’une bonne santé mentale. Au moment des confinements, liés au Covid, l’auteur a mis en évidence le fait que les populations urbaines étaient plus souvent exposées aux troubles de l’humeur comme l’anxiété et la dépression. Pouvoir regarder un arbre ou un jardin depuis une fenêtre d’hôpital, augmenterait la rapidité de guérison. D’après l’auteur, la nature est une source continuelle de joie et de fascination ; une expérience polysensorielle (odeur, vision…) qui augmente notre immunité. Par sa beauté et son calme, le vivant a de nombreuses vertus dont le pouvoir d’accaparer notre attention en bloquant nos pensées négatives et les ruminations inutiles. Depuis quarante ans, les Japonais préconisent « les bains de forêt » car se promener dans les bois permet de lutter contre le stress, apaise notre cerveau et regénère notre corps grâce à des effets anti-inflammatoires. La vue et l’expérience de la mer nous permettent également de nous connecter au vivant. Ecouter les sons marins et flotter à la surface de l’eau relaxent notre cerveau en nous renvoyant à des souvenirs in utéro. Loin d’un simple décor, la nature réside au plus profond de nous. Sortons, il est encore temps d’en profiter ! Bon moment de lecture.