Jonathan Coe est un écrivain britannique prolifique. J’ai adoré plusieurs de ses livres dont « Expo 58 » qui se déroule à Bruxelles. Dans son dernier roman (21), Jonathan Coe remonte une nouvelle fois le temps. Nous sommes à la fin des années 70, en été, lorsque deux jeunes amies grecques font le tour des Etats-Unis. Du côté de Los Angeles, les deux jeunes femmes finissent par se séparer. L’une d’elles se prénomme Calista. Par un heureux hasard, la jeune touriste se retrouve à la table d’un cinéaste hollywoodien, le célèbre Billy Wilder dont elle ne sait rien. Grâce à cette rencontre, Calista prend ses fonctions d’interprète sur le film « Fedora », tourné en Grèce. D’ailleurs, ce tournage marquera le début de sa carrière dans l’univers du cinéma, aux côtés de Mr Wilder. A travers ce thème, Jonathan Coe rend un vibrant hommage à ce cinéaste américain et donne envie de visionner ses films. Personnage attachant, Calista mène sa petite vie et passionne tout autant la lectrice. En réalité, la première partie du roman captive par les références cinéphiles et les dialogues qui sont magnifiquement bien écrits. Malheureusement, le rythme de la fiction se casse lors du tournage à Berlin, lors de la lecture du scénario. Heureusement, le rythme repart lorsque Calista se retrouve à Paris, vingt-ans plus tard. Le talent de Jonathan Coe reste intact. Son style singulier est toujours empreint d’une bonne dose d’humour, de cynisme et d’une certaine élégance. Bon moment de lecture.