Dans cette biographie, Christian W. Flisch s’est employé à réunir de nombreux documents et illustrations à propos de son aïeule : Julia Flisch. Née dans une famille d’émigrés suisses, en 1861 aux Etats-Unis, Julia grandit en Géorgie. Durant ses études, elle se distingue des autres élèves par son intelligence, son regard critique et sa personnalité. A l’âge de vingt-et-un ans, elle signe une lettre ouverte, dans un journal local, où elle appelle les autorités de Géorgie à émanciper les femmes en leur donnant accès aux études supérieures et au monde du travail. Au fil du temps, cette pionnière va gagner sa renommée de journaliste mais aussi d’écrivaine lors de la publication de son premier roman aux accents victoriens. La militante rédige également des nouvelles qui paraissent dans les périodiques de tout le pays. Parallèlement à une activité d’enseignante, Julia voyagera à travers l’Europe tout en publiant des articles en lien avec l’actualité. Afin de soutenir la cause des femmes, elle donnera de nombreuses conférences dans des organisations et cercles de lecture. Christian W. Flisch rend, ici, un vibrant hommage à cette pionnière du féminisme injustement tombée dans l’oubli et dont l’œuvre fournit un éclairage précieux sur l’histoire des Etats du Sud. A la fin du livre, la lectrice découvre une jolie nouvelle et un article de presse rédigés par cette femme d’exception, décédée en 1941. Bon moment de lecture.