Ce roman, à la page, happe la lectrice dès le premier mouvement (chapitre). Il est, ici, question d’écologie et plus précisément de lutte contre le réchauffement climatique. Adam Thobias prend la tête du réseau « Télémaque » dont l’épicentre se situe à Bruxelles, au Parlement Européen. Ce réseau est constitué de scientifiques, d’ingénieurs et spécialistes en matière environnementale. Discrètement, Adam contacte ses nombreux agents internationaux et les missionne en Amazonie, dans la jungle birmane, en Inde ou en Chine. La lectrice se passionne pour ce réseau et ses membres dans une sorte de course contre la montre ; la sauvegarde de notre planète. A cet instant, le roman frôle le polar et captive véritablement. En Amazonie, une fameuse plante concentre l’énergie solaire à un niveau spectaculaire. Adam mandate Nathan pour la ramener en Europe afin d’étudier son fonctionnement. En définitive, la finalité des missions reste nébuleuse, les services secrets s’en mêlent et Adam montre un autre visage. Peu à peu, la lectrice se perd dans cette fiction dont le rythme s’essouffle mais dont le grand mérite est de nous interpeller à propos de l’état de notre planète. A la fois fable écologique et roman noir, le cri de Pierre Ducrozet procure un certain vertige.