Jean Jauniaux nous raconte ses « Belgiques » à travers quelques nouvelles et récits touchants, empreints d’une nostalgie palpable. La lectrice trouve un certain plaisir à se replonger dans ces souvenirs du plat pays teintés d’humour : « Aller en Chine, c’est simple. Le plus difficile, c’est de quitter Vilvoorde » (Brel). Dans ce recueil, il est question de la révolution de 1830, de la catastrophe du Bois du Cazier, des élèves de l’Athénée de Mons, des grandes figures de la radio et télévision belges…sans oublier quelques illustres personnages comme Marcel Thiry, Paul Delvaux, Achille Chavée (« La chaise est toujours assise ») et Jean Jauniaux, lui-même, qui mêle subtilement le réel à l’imaginaire. L’enfance, les vacances à Saint-Idesbald et la perte de sa mère lui inspirent des pages tendrement poétiques. « La mémoire flotte comme un bateau de papier qu’un enfant dépose au fil d’un ruisseau. » Bon moment de lecture.