Je termine ma « cure Foenkinos » par ce dernier roman. L’idée de départ est assez géniale : Antoine, un professeur des Beaux-Arts de Lyon, plaque tout pour devenir gardien de salle au musée d’Orsay. L’idée est vraiment belle. Cependant, à peine arrivé au musée, Antoine doit quitter son poste en laissant la lectrice frustrée tant il y avait, là, une opportunité de parler plus profondément de l’Art et de la beauté. David Foenkinos n’avait-il pas prouvé sa sensibilité à la beauté picturale dans son joli livre consacré à Charlotte Salomon ? L’auteur revient ensuite sur le passé d’Antoine pour mieux comprendre sa fuite, sa souffrance. Il est évidemment question de rupture sentimentale et de dépression, thèmes de prédilection de l’auteur à succès. La lectrice découvre également le personnage de Camille, une jeune étudiante attachante, douée pour le dessin. Mais Camille cache un terrible secret qui la hante. Antoine ressent la douleur de son élève. Cette sensibilité crée une réelle connivence entre ces deux personnages…Le problème c’est que cette beauté qui apaise, qui sauve le monde, n’arrive pas à sauver les personnages du roman et cette contradiction perturbe profondément la lecture. Pourquoi ne pas avoir choisi l’espérance, la consolation ou la sincérité pour parler de la beauté ? Bon moment de lecture.