L’auteure de la saga « L’amie prodigieuse » a publié ce roman, italien et féminin, en 2009. Derrière le mystère de la réelle identité d’Elena Ferrante, se cache certainement une mère tant elle parle de la maternité avec justesse. Leda, la narratrice, est une femme au caractère bien trempé qui part seule en vacances au bord de la mer. Sur la plage, Leda observe une famille italienne dont Nina et sa petite fille Elena. Un jour, la poupée d’Elena disparaît et la petite fille reste inconsolable. La poupée n’est pas perdue, elle a été volée par Leda. Mais pourquoi ce geste ? En analysant sa conduite, Leda revient sur son passé et se souvient de sa soif de liberté, de sa difficulté à assumer son rôle de mère et d’épouse. La poupée joue ici un rôle de catalyseur. Les thèmes de la famille, du couple, de l’abandon, de la culpabilité…sont traités avec talent. Anti-héroïne, Leda apparaît comme une femme irascible et égoïste, incapable de se confronter à la frustration…tout ce qu’une femme, une mère, tente de rejeter dans sa propre existence. Excellent moment de lecture.