La Serpe. P. Jaenada

La serpe par Jaenada

Petit coup de gueule au sujet de ce roman volumineux (640 pages). En reprenant le mystère du triple homicide du château d’Escoire, en octobre 1941, Philippe Jaenada promet de se lancer dans une enquête romanesque. Son idée de départ séduit la lectrice : « écrire un roman policier, un truc sanglant, résoudre une énigme… » d’autant plus que les éloges de la presse, et l’attribution du Prix Fémina, désignent ce roman comme un incontournable. La lecture s’annonce comme une partie de Cluedo passionnante à propos de l’énigmatique assassinat où, l’écrivain et haut fonctionnaire, Georges Girard trouva la mort aux côtés d’Amélie Girard et de Louise, la bonne de la famille. Rapidement, les soupçons se portent sur le fils de Georges, Henri, seul survivant au château et unique héritier. Grâce à ses recherches, l’auteur nous éclaire un peu plus sur la personnalité de ce fils capricieux. Malheureusement, au fil de la lecture, la lectrice déchante. Les digressions permanentes de Philippe Jaenada agacent. Il faut attendre la page 170 pour entrer dans le vif du sujet. L’auteur lui même passe son temps à s’excuser : « C’est trop long ce passage? » L’enquête pourrait réellement être captivante mais l’auteur passe une bonne partie du roman à épiloguer sur l’affaire Pauline Dubuisson, objet d’un précédent roman.  Il n’est pas, ici, question de remettre en question le talent de Philippe Jaenada. Certains diront même que ces digressions sont la marque de fabrique de l’auteur ; son style. Malheureusement, pour la lectrice, « La Serpe » est une longue enquête, trop anecdotique, dépourvue de suspense. Philippe Jaenada termine en indiquant dans ses remerciements : « …à ceux qui referment « La Serpe » ici : merci d’avoir lu jusqu’à la fin. » Dont acte.

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