A travers ce récit très personnel, la lectrice découvre l’homme et l’artiste qu’est Gérard Garouste. Grâce à la limpidité du style de Judith Perrignon, la lecture de cet ouvrage est une vraie découverte qui se mêle à un agréable moment de lecture. Pourtant, au fil des premières pages, la lectrice s’interroge, se demande où le narrateur l’emmène. Le premier épisode du délire ranime le texte par un léger suspens qui ne faiblit pas. On ne peut être que touchée par cet homme qui se présente avec humilité face à sa maladie, sa vie, ses toiles. Sa clairvoyance va jusqu’à surprendre la lectrice par ses mots qui sonnent tellement justes. L’amour filial transparaît de manière évidente dans ce document malgré l’incompréhension, le fossé qui sépare le père du fils. Le côté anecdotique plaît parce que tellement bien rédigé par Judith Perrignon. Zeste d’humour très apprécié. Pas d’ennui et une véritable envie d’en savoir plus, de regarder ce petit garçon grandir à travers les pages de ce document comme on feuillette un album. Il paraît évident que c’est bien la complexité et la fragilité de cet artiste qui lui donnent son talent. Gérard Garouste est comme interné dans son propre chaos, dans une tourmente personnelle empreinte de mots et de couleurs. L’ artiste se révèle généreux, intègre, chanceux et doué pour la vie. Voilà un homme bien plus équilibré que certains sains d’esprit. Sélection Grand Prix des lectrices du « Elle » 2010.
Un de mes bons souvenirs du Prix Elle.
merci je rajoute la selection au Elle!