Après le succès mérité de son premier roman « l’île des oubliés » , Victoria Hislop publie, ici, une fresque historique qui retrace l’histoire de Thessalonique et de la Grèce de 1917 à nos jours. Ce livre de 545 pages ne se lit pas d’une traite. Comme sur celui de la couverture, la lectrice embarque à bord d’un paquebot pour une longue traversée historique. L’énorme travail de recherche représente le grand mérite de ce livre. Nous découvrons l’histoire méconnue de Thessalonique, ville qui fut déchirée, au fil du temps, par un immense incendie, la guerre, la haine des autres, l’exil, le séisme…Les destins des personnages comme Olga, Léonidas, Katerina, Dimitri, Kyria, Kyrios… se croisent et se lient dans cette saga à rebondissements. La lectrice a rencontré une certaine difficulté à entrer dans le roman qui débute par un incendie interminable. Certains passages captivent; d’autres ressemblent à un documentaire. Cependant, il s’agit d’un bon roman car il nous projette dans un univers très visuel qui défile tel un film. Pourtant, malgré son style romanesque, il manque de profondeur et inflige trop d’actions et de faits à la lectrice. Beaucoup de thèmes sont soulevés comme celui de la transmission, du secret, de la fraternité,de l’amour, du travail…Tous les détails qui nous renseignent à propos des moeurs et traditions, recettes culinaires et vocabulaire sont évidemment très intéressants. La qualité principale de ce roman est de nous renseigner pas de divertir. Une histoire aussi complexe que les points de broderie des « modistras ». Long moment de lecture.