Le témoignage de Stéphanie Land nous éclaire sur la situation des femmes pauvres et célibataires aux Etats-Unis. La lectrice a aimé la série « Maid », inspirée du livre et diffusée sur Netflix, car elle rend parfaitement compte du combat quotidien de cette jeune mère pour survivre avec sa fille de trois ans. Après une séparation douloureuse et violente, Stéphanie, mère de Mia, se retrouve dans un foyer pour sans abri. Ne pouvant pas compter sur l’aide de sa famille, Stéphanie devient femme de ménage, place Mia en garderie et jongle avec les aides de l’Etat. Grâce à ce journal, la lectrice découvre son parcours, ses souffrances mais aussi son espoir de devenir écrivaine. Au fil du récit, Stéphanie donne des descriptions précises sur les maisons où elle travaille et qu’elle baptise de surnoms : la maison porno, la maison triste, la maison clown, la maison du chef…Ce qui frappe, au cours de la lecture, c’est l’hostilité, le mépris et l’incompréhension d’un grand nombre de personnes face à la pauvreté. La lectrice ressent de la compassion pour Stéphanie qui travaille dur, souffre physiquement et psychologiquement notamment en s’inquiétant pour la santé de Mia et pour leur avenir commun. L’amour entre Stéphanie et Mia est magnifique car inconditionnel. Finalement, la jeune écrivaine trouve les mots justes pour raconter sa vie quotidienne tout en libérant sa parole de mère célibataire vivant dans une situation précaire, loin du rêve américain. Bon moment de lecture.