Colombe Schneck est, depuis 2003, mère d’une petite « Salomé ». A travers le choix de ce prénom, l’auteure décide de remonter le temps pour découvrir le drame qui a bouleversé sa famille maternelle lors de la Shoah. Elle s’interroge sur sa légitimité à écrire son histoire et part finalement pleine de doutes sur les traces de sa famille, du ghetto de Kovno en Lituanie aux camps de concentration. Ce « roman-vrai » est, en fait, un document illustré de quelques photos. Le livre est évidemment touchant et légitime. Cependant, la lectrice ressent l’hésitation de l’auteure tout au long de la lecture et regrette un manque de profondeur. Colombe Schneck dégage pourtant, avec grâce, la beauté féminine derrière l’horreur de la guerre. Elle évoque sa mère, ses tantes et leurs enfants avec amour et compassion. Des lettres touchantes et poèmes viennent intensifier la densité du chagrin. Colombe Schneck nous parle avant tout, dans ce cinquième livre, de la force de la vie. Prix Thyde Monnier 2012. Sélection Grand Prix des Lectrices du « Elle » 2013.