Woody Allen est un réalisateur américain singulier, amoureux des actrices et de New-York, sa ville natale. Les inconditionnels de ses films, comme moi, ne se lassent pas de revoir « Manhattan », « Annie Hall » , « Match Point » ou, plus récemment, « Un jour de pluie à New-York ». Les premières pages de ses mémoires évoquent une enfance heureuse à Brooklyn dans une famille juive atypique avec une mère autoritaire et un père mafieux. Une certaine passion pour le cinéma se confirme à l’adolescence tout comme son intérêt pour la musique, les matchs de Baseball et les filles. Âgé de 84 ans aujourd’hui, Woody Allen est, tout d’abord, l’un des derniers témoins de la vie artistique new-yorkaise des années cinquante, soixante… Le nombre d’acteurs et actrices qu’il a côtoyé est véritablement impressionnant. Auteur de gags, humoriste, comédien puis réalisateur, il a débuté sa carrière à l’âge de 16 ans en se faisant remarquer du côté de Broadway. Après deux mariages et une histoire d’amour avec Diane Keaton, Woody Allen rencontre sa muse pour le meilleur et pour le pire : Mia Farrow. Traité en paria depuis les accusations d’attouchements sur sa fille adoptive Dylan, Woody Allen tient à donner, ici, sa version des faits et il a raison (la vengeance est malheureusement le moteur de beaucoup de femmes malheureuses). Cependant, au fil des justifications, le livre se transforme parfois en plaidoyer. Finalement, Woody Allen a épousé une autre fille adoptive de sa compagne, Soon-Yi, son épouse depuis 22 ans. Le cinéaste se dévoile tout au long de cette passionnante autobiographie qui lui ressemble, à la fois drôle et cynique. Même si son manque de confiance agace, Woody Allen paraît sincère tout au long du livre. Nous connaissions le travail du cinéaste, nous connaissons maintenant l’homme. Bon moment de lecture.