Maylis de Kerangal est une auteure talentueuse qui a remporté des dizaines de prix littéraires. Dans son nouveau roman, elle nous entraîne dans les coulisses de l’art du trompe l’œil. Elle nous présente Paula, Jonas et Kate, trois étudiants formés à l’Institut de peinture, rue du Métal à Bruxelles. Durant le temps de l’apprentissage, ils ont été colocataires ; amis pour la vie. Après les études, chacun a pris sa route du côté de Cinecitta aux grottes de Lascaux en passant par les décors majestueux d’expositions internationales. Grâce à une écriture précise, méticuleuse, Maylis de Kerangal nous plonge dans un univers singulier au vocabulaire parfois trop technique. L’auteure s’emploie à mettre « un monde à portée de main », encore faut-il que ce monde nous intéresse. Personnellement, ce sont les livres qui me racontent des histoires que je préfère. D’ailleurs, j’avais aimé son roman à succès « Réparer les vivants » car il s’agissait justement d’une fiction palpitante, une vraie histoire, au thème universel. Néanmoins, le grand mérite de ce nouveau roman est de nous interpeller. Comment représenter le monde ? Les peintures continuent-elles d’exister quand il n’y a plus personne pour les regarder ?