Cela faisait cinquante ans que les lecteurs attendaient la publication du second roman d’Harper Lee. Après le roman fétiche: « Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur » , nous retrouvons, avec plaisir, des personnages familiers. Jean Louise Finch (la petite Scout du premier roman) rend visite à son père Atticus dans sa ville natale de l’Alabama au milieu des années cinquante. Vingt ans ont passé et la nation se déchire toujours pour des questions raciales. Ce roman a, bien évidemment, battu des records de ventes proportionnellement à l’attente des lecteurs mais, pour la lectrice que je suis, ce n’est pas un grand livre. L’inégalité raciale aux Etats-Unis est le thème principal de cette fiction désenchantée . Il n’y a plus la moindre trace de magie; aucune tendresse ni poésie de l’enfance. Le ton du roman est particulièrement moralisateur, féroce et révolté.