Une scène singulière est à l’origine de ce joli roman: un soir, à Paris, Michèle Lesbre aperçoit un homme, assis sous un réverbère, lisant le livre d’Henry Murger « Scènes de la vie bohème » . Alors, elle se souvient, avec émotion, des lectures de son père. C’est vrai que le style de Michèle Lesbre s’apparente à celui de Modiano. Infiniment nostalgique, l’auteure se plonge avec mélancolie dans son passé à la recherche de lieux, de personnes, d’objets et de livres. Son style est poétique,tendre et facilement abordable. La lectrice accompagne volontiers l’auteure dans ce voyage, au bord d’un canal, où entre les peupliers défilent les souvenirs. Il est question, ici, des origines et de la mémoire. Au hasard des chemins et des rencontres, Michèle Lesbre part en quête d’un père trop vite disparu; son intime étranger. Excellent moment de lecture.