Après « le confident », je me suis lancée dans la lecture du second roman psychologique d’Hélène Grémillon. A nouveau, la lectrice retrouve en toile de fond une situation de conflit que l’auteure essaie de reproduire avec détails et véracité. Nous sommes en Argentine, à la fin des années 80 après les années sombres de dictature. Le thème principal du roman est la jalousie amoureuse, un sentiment qu’Hélène Grémillon semble particulièrement bien connaître. Lisandra, la femme du psychanalyste Vittorio Puig, est retrouvée morte en bas de chez elle, défenestrée. Sur un air de Tango, une enquête commence pour se terminer de manière théâtrale comme dans « le confident ». La qualité principale de l’auteure est bien sa capacité à maîtriser le scénario jusqu’à la dernière page. Suspense assuré, donc, mais malheureusement de l’ennui aussi. Le roman est un peu trop épais et la lectrice se perd entre les scènes de torture insoutenable, les rites Incas et la liste des pratiques sexuelles. Trop de personnages, trop de profils de culpabilité pour brouiller les pistes. Hélène Grémillon réserve pourtant de belles émotions à la lectrice, tout au long du roman, lorsqu’elle soulève le thème de la maternité.